Bleue


  je te lis et je pense 
à ton intuition, à ton écoute

 et je me dis que tes mots résonnent tant avec mes impressions de ces jours. 



à l’heure où tu m’écrivais hier, je me levais de mon lit pour embrasser le soleil du matin.

 quelle joie simple d’ouvrir les fenêtres pour accueillir sur mes joues les rayons hivernaux !

je me promène au milieu des arbres dans le jardin 
Où pendent encore des feuilles automnales

il y en est  des beautés simples et évidentes

en mon ventre et ma tête les nœuds se débloquent peu à peu ,
  se délient les fils  au fil des heures.


 comme le temps s’étire !
 comme l’espace est vaste
comme les heures des journées sont offertes

 je voudrais ne pas penser au temps limité, compté, cadré. 


hier, mes doits et ma voix se sont amusés avec les touches du piano

 
          dans ton sms d’hier tu me parles de nostalgie.

  et moi je souris  car je me dis que tu comprends si bien les choses 
 j’écrivais dans le train qui m’arrachait à Bordeaux pour me porter au foyer familial


«  je préfère la nostalgie au vide »


  cette mélancolie tantôt bleue tantôt orangée
         que je porte sur ma peau
         qui ressort quand le vent le veut
  mais qui toujours m’accompagne.

    il est peut-être par là le parfum poétique que je transporte parfois.

elle danse autour de moi et je tournoie avec elle
et je me sens vivre. Un peu plus

 et toi tu as vu ça en moi. Je le sais. 


 les mots se sont débloqués un peu, après Bordeaux dans ce train.
Mais l’espace est court et incertain pour eux dans ma bouche et  dans mes mains.


 cette nuit j’ai dormi d’un sommeil plus lourd.
la gorge et le nez un peu plus encombrée qu’hier.

 ma mère est venue m’ouvrir les volets et les fenêtres
comme du temps où j’habitais ici
 c’était agréable 


  j’ai envie de partir dans des espaces vastes remplies de couleurs
 je te confie cette peur
 d’ être avalée par Paris.


tout à l’heure une amie de ma maman désire me voir et elle me fait remarquer que je parle comme une parisienne. que je suis plus lourdaise. 
 Et elle me regarde avec des yeux différents.
Comme si elle regardait une étrangère, une inconnue.
ce regard a encore son empreinte
 ce n’était pas agréable mais je me dis en effet elle ne me connait pas. 
et ça n’est pas grave. Moi je sais où je suis et d’où je viens. 



et  il faut que je te parle de ce passage à la librairie/galerie photo.
 le type est si chouette. A chaque fois on échange beaucoup. 
   Cet été il m’a acheté un livre
 Là il m’a offert un café et a laissé l’espace ouvert plus longtemps que prévu.

ça m’a nourri de poésie, d’images et d’envies.

 je pense à de nouveaux atmosphères et formes…

 peut-être dans quelques mois contacter quelques petites éditions indépendantes
dont j’apprécie le travail pour leur proposer le mien ?
 je le ferai. Mais pas de suite.
Pour l’instant je chemine doucement



 à la maison je ne parle pas beaucoup.
 à part pour lire des poèmes ou des textes. Mais ça n’est pas parler
 ce n’est pas grave.

 la parole nécessaire jaillit du silence.
j’ai besoin de me reconcilier avec mes propres mots.




 je veux tant m’offrir à la mer, à l’océan géant ! 

 Hier soir je lisais Ode Maritime de Fernando Pessoa.
 Je pensais à toi.
J’ai prévu de te la lire entière devant la mer si tu m’y rejoins.


 j’ai envie tant de voir la mer
pour y plonger ma solitude, ma mélancolie

que le sable me prenne tout entière dans son immensité
que je peigne de mes pieds des traits éphémères sur sa surface
que le vent salé vienne caresser ma peau


 je rêve d’endroits vastes et ouvert 
 tu es de toutes les couleurs

   je crois que nous nous voyons vite ! 
J’espère que le ciel sourira encore de tout son bleu pour nous accueillir


 je te souris depuis mon balcon



   Bleue.




JE T’EMBRASSE TOUT HAUT 
 J’AI HATE DE REVOIR TON SOURIRE 

ET DE MARCHER ENSEMBLE
ET DE DANSER ENSEMBLE 
 ET DE SE RACONTER DES HISTOIRES 
  
 LES PIEDS ET LES SACS  A DOS CHARGES DE COULEURS

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