Lettre d'hiver
hier matin
ta douce voix à travers l'oreille du téléphone
coïncidence de nos trois corps
enlisé dans les profondeurs de mon canapé
et t'écouter
chantonner
les notes de café mexicain
regarder le jour et porter la nuit
je parlais de ces femmes
dans mon numéro
qui doivent apprendre à manger et à boire
ces femmes que l'on vêtira peut-être de bleu
comme le ciel que l'on voit qu'en levant la tête
aux heures perdues de nos nuits de vagabondes
les femmes en bleu et les hommes en rose je me suis dis cette nuit
en courant comme avant dans les rues de la ville
qui vrille
mais je préfère parler des Hommes en Rose
on a dis qu'on s'appelait comme ça
cette nuit
aux gens jolie
les yeux un peu petit
mais qui ont vu le petit génie
dans nos corps de petits wistiti
de continuer ils nous ont dis
et nous revoir danser ils chantonnaient
j'ai trouvé des réponses
retournée au Pays
et me retrouver aussi
reporter celle que je suis ici
et le long de la vie
parler le corps
jouer le corps
chanter le corps
rêver le corps
sortir le corps
réveiller les corps
corps endormis que le vie oubli
toc toc toc
tu existes à l'intérieur
alors n'échappe plus au travers des travers
tu es de travers
alors réécoute
les mains te guider
les pieds valser
je voulais leur crier tout ce que j'ai
à ces gens qu'on croisait
tu sais les gens de nos terres
ils ont les corps qui parlent la mer
et j'aimerai qu'ils distribuent leur langage
dans ces villes grises
de ces états d'âme qui frisent
hier soir j'ai pensé à toi et ce matin je t'écris les mots de la nuit
on ira
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